Mardi 26 octobre à 20h30 // CinémAnima // Si le vent tombe

‌Pour la prochaine séance CinémAnima, mardi 26 octobre à 20h30 au cinéma Excelsior d’Abbazia », nous vous proposons “Si le vent tombe” (sélection Cannes 2020 mais sortie retardée !) 

Vous avez peut-être déjà entendu le nom de ce presque pays, le Haut-Karabagh, et, si c’est le cas, sans doute à l’occasion d’un des moments de tension ou de guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Ce film, de la réalisatrice arménienne Nora Martirosyan, a été tourné juste avant la guerre de fin 2020. Il nous permet de découvrir cette petite république auto-proclamée du Caucase à travers le regard d’Alain, un auditeur international qui débarque pour expertiser la possibilité d’ouverture d’un aéroport.

« Si le vent tombe parvient à rendre vie à un bout de territoire du Caucase, dans un aéroport d’où ne décolle aucun avion. 
Il existe des pays sans aucune ­reconnaissance internationale. Forte d’une importante communauté arménienne, le Haut-Karabakh est «effacé» de la carte, pourtant des gens y vivent, laiment et le défendent.
La réalisatrice arménienne Nora Martirosyan le fait exister de la plus belle des manières en filmant un « conte suspendu » d’une grande beauté poétique » Michèle Levieux pour l’Humanité.

« Le premier long métrage très réussi de Nora Martirosyan ausculte, dans un climat tendu et mélancolique, les prémices de l’explosion de violence au Haut-Karabakh en 2020.
Depuis l’Arménie, une seule route mène au Haut-Karabakh. C’est par elle qu’on entre dans le film, de nuit. A bord du véhicule, il y a un Français, qui ne sait presque rien du lieu où il se rend, trimbalé comme un paquet pour aller faire l’audit d’un aéroport. La route est paisible à l’heure où Alain Delage (Grégoire Colin) l’emprunte, à un poste-frontière l’employé plaisante : «Alain Delon !» Dans ce «petit pays rond comme la terre», les habitants semblent tous se connaître, et tous attendre l’arrivée du Français, qui doit se prononcer sur la réouverture de leur hub. Si ce dernier, inauguré en 1974 par les Russes, se remettait à fonctionner, le petit pays rond, rattaché à l’Azerbaïdjan par Staline en 1921, qui réclame son indépendance depuis 1991, serait enfin gratifié d’une identité. C’est en tout cas ce dont ses habitants se persuadent, tant il est vrai que c’est grâce à ailleurs qu’ici existe.

Cette route qui nous embarque dans Si le vent tombe, le beau premier long métrage de Nora Martirosyan, c’est le corridor de Latchin. Depuis l’automne, son nom est devenu tristement familier, les reporters couvrant la guerre au
Haut-Karabakh l’ont souvent évoqué. «Cette voie essentielle, qui relie Goris, en Arménie, à Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, se trouve au cœur des territoires azerbaïdjanais conquis par l’Arménie en 1994 ».
Elisabeth Comte-Dumas, Libération

Passe sanitaire obligatoire

Renseignements au 04 95 56 26 67 ou par mail en cliquant ICI

Entrée : 8 € – Abonné : 1 ticket (6€25)