Communiqué du Conseil d’Administration d’Anima sur le passe sanitaire

Depuis le début de la crise sanitaire, il y a bientôt 20 mois, consciente de l’importance d’un effort collectif pour freiner cette épidémie, l’association a appliqué toutes les exigences gouvernementales (fermetures et couvre-feux, jauges réduites, port du masque et autres gestes « barrières » …).

Ces mesures ont profondément affecté nos activités de formation artistique et de programmation mais la priorité était de préserver la santé de nos salariés, de nos élèves, de leurs parents, du public, des artistes et de leurs proches.

Aujourd’hui, la nécessité d’un passe sanitaire valide pour accéder à nos activités et l’obligation qui nous est faite de les contrôler est plus problématique. Pour ne pas mettre en péril nos actions, notre structure et ses salariés, nous nous voyons contraints de nous y soumettre jusqu’au 15 novembre, mais nous tenons à affirmer notre opposition à sa mise en place dans le secteur culturel pour les raisons suivantes :

  • Ce passe a été introduit presqu’en catimini, le 3 mai 2021, par un amendement gouvernemental à la loi de « gestion de sortie de la crise sanitaire ». Il a d’abord été limité aux « grands rassemblements » avec la promesse qu’il « ne saurait être étendu aux activités du quotidien ». Il le fût pourtant, par un simple décret, le 19 juillet, à tous les lieux de loisirs accueillant plus de 50 personnes puis son application fût considérablement élargie par la loi du 5 août et le décret du 7 août. La défenseuse des droits considère que  « ces mesures restrictives affectent des pans entiers de la vie quotidienne ».

 

  • Nous pensons que ce n’est pas aux salarié-e-s et aux bénévoles du secteur culturel d’assumer ces mesures de contrôle alors que nous travaillons tout au long de l’année à parier sur l’intelligence, l’émancipation humaine et le dialogue. Ce dispositif coercitif s’oppose aux valeurs que déploient nos différents projets.

 

  • Pour ce qui concerne ses cours et ateliers artistiques, le centre culturel Anima s’était associé aux pôles territoriaux de formation initiale à la pratique artistique de Corse (Anima, CACEL, Scola in Festa, U Timpanu et Una Volta) à l’occasion d’un communiqué (lien ici) pour réagir à la discrimination faite entre les écoles associatives et les conservatoires ou autres lieux d’enseignement culturels publics dans lesquels le passe sanitaire n’est pas obligatoire. D’après les informations reçues de la DRAC de Corse, cette distinction n’a pas lieu d’être. Les pôles ont donc rédigé un deuxième communiqué  (lien ici) : le passe ne sera pas mis en place pour nos activités d’enseignements artistiques.

 

En espérant que nous pourrons retrouver un fonctionnement normal pour l’ensemble de nos activités le plus tôt possible, ou à défaut le 15 novembre prochain, nous vous remercions pour votre compréhension.